Les voyageurs qui empruntent les routes entre les villes du nord du Mali sont confrontés à la menace croissante des brigands. L'itinéraire menant au village d’In Khalil jouxtant la frontière algérienne inspire particulièrement la terreur chez les voyageurs comme les transporteurs : des bandits armés dépouillent les voyageurs de leurs biens et bagages, tout au long de ces routes.
La présence militaire internationale n’a pas empêché les groupes locaux de continuer à s’attaquer les uns les autres pour différentes raisons.
Attaques de groupes armés, Hold-up et enlèvements se sont multipliés ces dernières semaines au Nord du Mali, entrainant la montée de la tension.
L’approvisionnement en eau pose problème à Kidal. Les nappes tarissent à certaines périodes de l’année. Il y a aussi des difficultés par rapport au fonctionnement des générateurs des forages alimentant la ville. Les habitants se plaignent.
Les enfants de Kidal ne sont pas surs de reprendre le chemin de l’école dans les jours à venir. L’insécurité régnante dans la région rend hypothétique cette rentrée attendue depuis 2011 pour la plupart d’entre-eux.
Les appels lancés aux autorités maliennes, par la population de la 7ème région autour de Gao, n’ont pas empêché la situation sécuritaire de se dégrader. Le chaos a poussé les transporteurs privés à faire la grève. La population dénonce l’absence de volonté chez les autorités politiques.
Le centre du Mali à l'instar des régions au nord du pays connait une recrudescence des attaques terroristes du Front de Libération du Macina. Pour mieux s'implanter dans la plaine du Macina, le groupe recrute parmi la population des jeunes bergers des bourgades environnantes.
Le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua) et le Groupe d’auto-défense des Imghads (Gatia) et alliés se sont violemment affrontés durant les mois de Juillet et d’Aout 2016 pour le contrôle de la ville de Kidal. Des dizaines de décès ont été enregistrés. Les responsables du Hcua insistent sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une guerre communautaire entre les Ifoghas et les Imghads, comme essaient de le communiquer mais, qu’il s’agit de l’avenir de l’AZAwad.
Depuis début juillet 2016, une vive tension règne à Kidal avec un pic les 21 et 22 qui ont connu des affrontements entre les ex-rebelles touaregs de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et ceux du Groupe d’autodéfense Touarègue Imghad et alliés (Gatia), classé pro-gouvernemental. Plus de 20 combattants sont tombés dans ces affrontements. 40 combattants s’étaient également blessés. Ce nombre élevé de victimes a vivement remonté la tension dans la ville.
Plus d’une année après l’accord de paix au Mali, les Maliens du Nord ne se sentent pas encore en paix chez eux. Plusieurs minorités ne sont pas rentrées dans leurs villages. La problématique de sécurité reste entière.
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