A une époque où il devient de plus en plus difficile pour les migrants de quitter les plages africaines pour aller vers celles du continent européen, le Maroc devient moins un point de passage vers le Nord qu’une destination finale pour des milliers de clandestins venus des pays subsahariens et du Sahel.
A une époque où il devient de plus en plus difficile pour les migrants de quitter les plages africaines pour aller vers celles du continent européen, le Maroc devient moins un point de passage vers le Nord qu’une destination finale pour des milliers de clandestins venus des pays subsahariens et du Sahel.
Si le festival au désert ne se tient plus à Tombouctou, cette manifestation culturelle majeure continue à mettre la musique touarègue à l’honneur, en exil. Grâce à un partenariat avec le festival de Taragalte (Maroc) et le festival sur le Niger (Mali) , l’esprit de Tombouctou subsiste et une caravane culturelle œuvre à la promotion de la paix au Mali.
« Le destin nous a fait naître sur une terre que nous n’avons certes pas choisie ; mais c’est elle qui nous a choisis. Nous l’aimons et rien ne peut valoir cet amour sacré. D’ailleurs, rien ne peut obliger un homme à fuir si ce n’est la peur qu’il peut avoir pour sa vie, la pauvreté, la disette, les épidémies, le viol ou encore des guerre interminables qui n’en finissent pas de charrier avec elles les drames que le continent noir est obligé de vivre sans arrêt… la seule alternative qui reste alors pour les populations est de partir »...
Les voyageurs en déplacement entre les régions du Nord du Mali et celles de l’Est de Mauritanie constatent que le secteur de transport vit de nombreux problèmes. Ils estiment que les gouvernements ne trouvent pas de solutions efficaces pour mettre fin au désordre qui règne. Ce sont les voyageurs qui en paient les frais. Les usagers des voitures de transport considèrent désormais ce service comme un cauchemar.
Ils ont peur. Ils implorent toute voiture passant vers Ceuta. Ils supplient son conducteur. Mais, aucun chauffeur ne veut s’arrêter. La route est constituée d’une gigantesque forêt inoccupée. Ces candidats africains à l’immigration clandestine ne cessent de tenter leur chance, malgré l’absence de toute aide. C’est en quelque sorte la détermination du désespéré. Il ne dispose plus d’espoir. Et pourtant, il s’accroche, infatigablement et sans cesse.
Il est 15h. On est à Bab El Had, sous les murailles de Rabat. Une marée humaine s’étale le long du parcours entre l’Avenue Mohamed V et la Place Bab El Had. parmi la foule, de jeunes migrants subsahariens sont facilement identifiables: des visages pâles, pleins de désolation, de tristesse et d’angoisse.
Tanger est la seule ville d’Afrique qui constitue un point d’intersection entre la Méditerranée et l’Atlantique. C’est à partir de Tanger que débute le continent africain. Les pieds de Tanger forment l’extrémité de la lithosphère. Et à moins d’une heure de vol d’oiseau, commence un autre continent.
Je l’avais rencontré auparavant près de «Casa Voyageurs». Il s’approche de moi. Il pleut légèrement, ce soir si froid à Rabat. Ces signes ont changé un tout petit peu. Il est devenu plus mince. Mais, ses vêtements de laine sont plus propres par rapport à ceux, légers, qu’il portait il y a quelques mois lors de notre entrevue à Casablanca. La seule chose qui n’a pas changé en lui c’est sa politesse qui caractérise ses demandes d’aides entrelardées de dialecte marocain.
Dune Voices est un projet de l'Institut de diversité médiatique (MDI).
Dune-voices se propose de fournir des reportages fiables et approfondis en provenance du Sahara. Le projet s'intéresse particulièrement aux questions telles que les conflits, la sécurité, la condition des femmes, la jeunesse, les minorités ethniques et religieuses, ainsi qu'à d'autres problématiques, permettant de donner la parole aux groupes marginalisés et aux habitants ordinaires du Sahara, souvent oubliés par les médias traditionnels. Consultez media-diversity.org