Loin des premières gouttes de pluie augurant d’un nouveau commencement au Maroc, loin des flocons de neige ornant la terre, loin du bonhomme de neige arborant un châle rouge, loin de la carte postale, il y a une toute autre réalité…Un tout autre Maroc…
A 60 km à l’est de la ville d’Alek au centre de la Mauritanie vit l’enseignant Jalou Slimane. Il habite au rassemblement d’habitats de Bourat, construit depuis des années au cœur de la campagne mauritanienne, dans une région connue sous le nom « le triangle de la pauvreté ». Il s’agit d’une zone où l’analphabétisme, les maladies et l’absence d’établissement de santé font rage. Les gouvernements qui se sont succédés n’ont fait que perpétrer les mêmes promesses à l’approche de chaque échéance électorale. Des promesses qui n’ont jamais été tenues.
A 140 km de la wilaya d’Ouargla, le marché du mercredi de la ville d’Omar connaît une évidente baisse d’activité. Ce phénomène a été débattu lors de nombreuses manifestations et rencontres privées, ainsi que pendant les rassemblements que les habitants tiennent souvent dans la ville.
Les agriculteurs de la région de « Labyadh Sidi Echeikh » ont décidé de ne plus se taire et de manifester à cause de la nonchalance des autorités publiques face à leurs problèmes qui se succèdent d’une année à l’autre. Ils disent que « pendant que l’Etat parle de la nécessité de soutenir l’agriculteur puisque le potentiel agricole est le seul qui peut permettre d’atteindre l’autosuffisance devant la chute des prix du pétrole, les responsables locaux, eux, n’y accordent la moindre importance ».