Bien qu’acculés et continuellement harcelés, les réseaux de contrebande continuent à résister. Ils ont même fini par développer des parades. Il faut dire que la contrebande est, depuis de longues dates, une pratique bien organisée et, qui plus est, dispose de complicités de part et d’autre de la frontière entre le Mali et l’Algérie.
Située au centre de la région de Mopti. La province de Bandiagara offre une large ouverture sur plusieurs axes frontaliers. A l'est, la route dénommée route de poisson mène vers le Burkina, au nord- est la piste de Ningari continue jusqu'en Mauritanie en passant par Douentza et Gao.
Dans les villages de Hizoua, Sakiet Sidi Youssef et Hydra, sur les frontières tuniso-algériennes, ou Dhehiba et Ras Jedir, sur les frontières tuniso-libyennes, il n’y a que l’école, l’hôpital et les postes de police ou de frontières qui rappellent de l’identité nationale tunisienne de ces régions. Pourtant, l’économie locale est très active.
Ce n’est pas un hasard si l’Algérie refuse de voir la Libye devenir le théâtre d’une intervention militaire internationale anti-Deach. L’explication se trouve d’abord dans le chaos indescriptible sur lequel a débouché l’opération de renversement de Mouammar El Gueddafi, en 2011. Une opération menée par le couple franco-britannique et appuyée par le Qatar. Mais il n’y pas que cela.